Dans un peu plus d'une semaine débuteront les deux événements majeurs à l'échelle mondiale en matière de jeux de logique. Cette année en effet, et ce pour la première fois, le WSC et le WPC se succèderont sur une semaine et en un même lieu, à savoir la ville d'Eger en Hongrie. Je serai présent et participerai aux deux compétitions, en équipe A pour le WSC mais uniquement en équipe B (non-officielle) pour le WPC, n'ayant pas participé à l'épreuve de qualification. Quoique impatient de me mesurer aux grilles de l'épreuve de puzzles, c'est bien entendu au sudoku que je consacrerai la majeure partie de mes forces, conscient de ne pouvoir faire beaucoup plus que de la figuration sur le second championnat.
État des forces en présence à l'approche du WSC : à mes yeux, quatre joueurs se détachent aujourd'hui au point que leur absence dans le top 10 d'un championnat du monde est hautement improbable. Parmi eux, deux doubles champions du monde : Thomas Snyder et Jan Mrozowski, le vainqueur du BIST 2011 Jakub Ondrousek et le jamais vainqueur – mais peu s'en faut à chaque fois – Hideaki Jo. Dominant allègrement les débats sur LogicMasters India depuis des mois, Thomas Snyder fait pour ainsi dire figure d'éternel favori. D'une polyvalence sans égal, sa seule faiblesse est de ne pas atteindre la vitesse d'un Ondrousek sur les grilles les plus faciles. Jan Mrozowski s'est fait discret depuis quelque temps mais a su prouver à Beijing qu'il fallait toujours compter sur lui, et il part bien entendu fort des deux derniers titres de champion du monde.
La vitesse pure exceptionnelle de Jakub Ondrousek, associée à un bon entraînement, lui permet d'ordinaire de compenser largement ses quelques points faibles ; enfin, Hideaki Jo est d'une constance exceptionnelle et il n'est pas dans ses habitudes de se contenter d'une performance moyenne sur un tournoi, quel qu'il soit.
À ces quatre joueurs s'ajoutent vingt à trente autres noms, tous capables d'excellentes performances mais ne possédant pas la même régularité au plus haut niveau ; ce sont notamment Rohan Rao, Florian Kirch, Kota Morinishi, Jan Novotny...
Une trentaine de joueurs dont tous peuvent prétendre figurer au top 10 d'un championnat du monde, mais dont aucun ne peut le garantir avec une absolue certitude. C'est au sein de ce groupe que la lutte s'avèrera certainement sévère. Nous savons depuis hier que le nombre de joueurs qualifiés pour les phases finales sera de 10 ; concrètement, cela signifie qu'il pourra s'avérer judicieux de procéder avec davantage de prudence que dans le cas d'une finale plus restreinte, et de veiller à assurer un bon score sans nécessairement viser trop haut sous peine d'erreurs rédhibitoires. Notons toutefois que ces 10 joueurs n'entameront pas la finale sur un pied d'égalité : de leur classement à l'issue des épreuves dépendra le moment auquel il pourront entamer les grilles de finale (on semble ainsi se diriger vers un système proche, sinon identique, de celui employé en 2010).
Les deux championnats du monde seront de surcroît suivis du 24 Hours Puzzle Championship, véritable marathon de la discipline puisque ce tournoi est constitué de 13 épreuves de 100 minutes chacune, s'étalant ainsi sur 24 heures. En raison d'incertitudes quant à l'organisation de la compétition, j'ai dû renoncer à envisager d'y participer. En guise de consolation je me suis fendu d'une grille sur le thème du 24HPC – de la 12e édition du 24HPC, plus exactement.
Gapped kakuro 1